Hommage à Míkis Theodorákis au Théâtre Municipal de Musique « María Callas »
Hommage à Míkis Theodorákis : Concert Anniversaire pour les 50 Ans de la Restauration de la Démocratie à l’Olympia, Théâtre Municipal de Musique « María Callas »
La municipalité d’Athènes célèbre les cinquante ans de la chute de la dictature et du rétablissement de la démocratie avec un concert unique en hommage au grand compositeur grec Míkis Theodorákis. Cet événement réunira l’Orchestre Symphonique et le Chœur de la ville d’Athènes avec l’Orchestre Populaire « Míkis Theodorákis ».
Le concert se tiendra le lundi 18 novembre au théâtre municipal Olympia « María Callas ».
Les interprètes sont Ioanna Forti, Tásos Apostólou, Bábis Velissários et Panayótis Petrákis.
Le public aura l’occasion d’écouter quatre des emblématiques « Arcadies » du compositeur, issues d’une collection de dix cycles de chansons que Theodorákis a créés pendant la dictature, dans un contexte d’isolement et de répression, à une époque où ses mélodies et ses paroles étaient interdites et lui-même exilé.
Míkis Theodorákis exilé en Arcadie
Míkis Theodorákis a été un artiste et un homme politiquement engagé sa vie durant. Il a souffert de nombreuses arrestations et tortures. Lors de la dictature dite » des généraux » c’est en Arcadie qu’il a été détenu prisonnier avec sa femme et ses deux enfants.
En août 1968, au sommet de la répression politique, Míkis Theodorákis fut arrêté et, avec sa famille, exilé à Zátouna, un village de montagne isolé en Arcadie. Là, sous la surveillance continue d’une brigade de gendarmes, il composa les « Arcadies », exprimant son angoisse pour la liberté et sa foi en l’idée de démocratie.
« Une pensée et une foi nous animent : renverser la tyrannie, faire triompher la liberté. Et avant tout, en tant que créateur spirituel, en accomplissant mon devoir populaire, j’ai composé ici, à Zátouna, six cycles de chansons que j’ai nommés Arcadies. Ces chansons, que j’écris aujourd’hui, comme celles d’hier et celles que j’écrirai demain, sont dédiées à vous, c’est-à-dire à tous ceux qui croient en l’homme, à la vie, à la justice, à la démocratie et à la liberté, et qui ont pour but de défendre ces idéaux. », écrit Míkis Theodorákis le 23 avril 1969 depuis Zátouna, où la dictature l’avait exilé depuis le 21 août 1968.
Lors du concert, les œuvres suivantes seront interprétées :
- Arcadia I, composée de chansons écrites par Theodorákis lui-même, riches en symboles sur la situation politique du pays et son propre emprisonnement, où il exprime sa résistance à l’oppression et sa quête de liberté.
- Arcadia IV, avec des extraits des « Odes » d’Andréas Kálvos, des poèmes exaltant l’héroïsme et le sacrifice. Theodorákis utilise la puissance des vers de Kálvos comme un appel aux Grecs pour qu’ils gardent courage et foi en la liberté.
- Arcadia V, un poème de résistance mis en musique, « Hymne Spirituel » d’Ángelos Sikelianós, un chant à la lutte et au sacrifice pour le relèvement du pays après l’occupation.
- Arcadia VIII, basée sur la poésie de Mánolis Anagnostákis.
« …J’ai longtemps rêvé de cette collaboration ! Et voilà que le moment est venu. Je joue le morceau “Miló” au nouveau chef de police. C’est un vieillard. (…) Il boit un peu de raki, écoute la musique, m’embrasse et, sans crainte de ses gendarmes, me dit à voix haute : “Comment peut-on te garder ici alors que tu ‘touches’ nos cœurs ?” »
Les villageois demandent à Theodorákis de chanter avec les fenêtres grandes ouvertes. Les jeunes gendarmes écoutent Charis et pleurent.
Participants :
Direction musicale : Andréas Tselíkas
Chef de chœur : Stávros Berís
Interprètes : Ioanna Forti, Tásos Apostólou, Bábis Velissários, Panayótis Petrákis
Orchestre Symphonique & Chœur de la ville d’Athènes
Orchestre Populaire « Míkis Theodorákis »
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