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Catarina et la beauté de tuer des fascistes à l’Onassis Stegi

La performance théâtrale décapante de Tiago Rodriguez 

Tiago Rodriguez successeur de Olivier PY à la tête du Festival d’Avignon a présenté, à Athènes, «Catarina et la beauté de tuer des fascistes «  à l’Onassis Stegi du 06/12/2023 au 08/12/2023 

Dans sa tournée internationale, la pièce a suscité de nombreuses critiques. Encensée par les uns, détestée par les autres, elle a ,quoiqu’il en soit, le mérite de ne laisser personne indifférent.  Pour Lucile Commeaux de France Culture la pièce est « ennuyeuse, vaine, prétentieuse », ressemblant à « un cours de philo rabâché ». Selon le New York Time c’est un des meilleurs spectacles en Europe.

 Certes, assister à ce spectacle en portugais sur-titré en grec et en anglais sur des écrans un peu éloignés par rapport aux dimensions de la scène est déjà une gageure. Le texte est rapide, très rapide, dans la bouche des excellents acteurs portugais, et  suivre  les traductions dans leur intégralité relève de l’exploit.  Ce qui peut s’avérer très frustrant car il faut choisir: le plateau ou le plafond. Pour autant rien dans ce texte ne « ronronne ».

Que la fable, inspirée d’un dramatique évènement  survenu en 1954 sous le régime de Salazar, serve de prétexte à une analyse de la montée des extrêmes droites dans le monde est une évidence. Pour autant les questions du doute, du dilemnne, de l’essence de la démocratie ,de la justification de la violence, de la beauté du crime, et finalement du Bien et du Mal se posent avec intelligence, portées par l’excellence des acteurs. Et, plus subtilement, le spectacle interroge sur la culpabilité de la démocratie, elle-même.

« Catarina et la beauté de tuer des fascistes » est une pièce longue, il est vrai. Car le regard oscille en permanence entre les corps des acteurs et les écrans de surtitrage.  Dans cet inconfort physique, on aimerait que les protagonistes en viennent au but plus rapidement. Et l’émotion propre au théâtre vient à manquer. Et pourtant un certain cynisme bien amené donne parfois à rire.

Puis vient le bouquet final, qui jette les spectateurs dans une colère manquant de prise de recul et de discernement. Le public en désarroi s’en prend à l’acteur, brillantissime dans son dernier monologue. L’émotion s’empare de la salle et pour finir on n’ose plus applaudir une remarquable performance théâtrale, de crainte d’afficher des positions politiques qui ne nous appartiennent pas.

Programme à venir à l’Onassis Stegi

Performance

Embodying Pasolini,| Olivier Saillard και Tilda Swinton

11-16.12.2023 | Onassis Stegi -1

Music – Theatre

Odyssey’s ΝEKYIA | Yannis Aggelakas

Directed by Christos Papadopoulos

21.12.2023 – 28.1.2024 | Onassis Stegi Main Stage

Music

Strange

22,23,29,30 2023 |

Curated by: Whystine, Vassilis Paxinos, Saber Rider, Koketa MC

Organized by: stegi.radio